Voilà longtemps que je souhaitais faire cette rando mythique, gravir l’Aneto. Nous avons profité d’un créneau météo parfait, ce dernier weekend d’août pour fouler le toit des Pyrénées.
C’est peu avant midi que nous arrivons au Llanos del Hospital. Après un petit repas nous prenons une navette jusqu’à la Bertusa, le point de départ de la rando.
La première étape consiste à monter au refuge de la Rencluse (2140 mètres), en une petite heure. C’est un grand refuge de 110 places dans lequel la majorité des prétendants à l’Aneto passe la nuit.
Nous avions choisi une autre option, celle de bivouaquer au Portillon Supérieur, point de passage vers le glacier de l’Aneto – du moins ce qu’il en reste en cette fin d’été.
Point d’herbe grasse ou de torrent bucolique à 2900 mètres, mais un chaos de blocs de granit râpeux dans lequel, en cherchant bien, on trouve de petites terrasses que l’on croirait spécialement agencées pour recevoir un randonneur et son sac de couchage.
Un endroit idéal pour dormir près des étoiles.


Passé le refuge, le sentier devient moins visible et on évolue principalement dans un vaste pierrier, en naviguant de cairns en cairns.
Le Portillon Supérieur n’est visible qu’au dernier moment. Pour être certain de ne pas le louper, il est préférable de rester près de la crête des Portillons et de suivre les points rouges.
Face à nous, le port de Vénasque qui marque la frontière franco-espagnole




Après une nuit exceptionnellement douce, nous reprenons l’ascension à 6 heures, en direction du glacier. Une mer de nuage a recouvert la vallée et offre à l’aurore un spectacle de toute beauté.





La vue est époustouflante ! Rien ne barre l’horizon et nous avons droit à une météo de rêve.
C’est parti pour une longue descente via l’Ibón del Salterillo. pour rejoindre le Plan d’Aigualluts.


Comme on s’est posé la question, l’Aneto tire son nom du village éponyme le plus proche de son flanc oriental. Le mot Aneto viendrait lui de l’aneth, une plante médicinale commune dans la région.
Enfin, voici une photo du glacier en août 1980 pour se rendre compte la fonte qu’il a subi en plus de 30 ans :
La photo est tirée de l’excellent site randonneepyrenees.com qui recense de nombreuses photos d’époque des glaciers pyrénéens.